mardi 9 septembre 2008

CERN / LHC - Non la fin du monde n'est certainement pas pour demain...

Vue aérienne du site avec le tracé du LHC. Crédit : CERN

La polémique qui fait rage depuis plusieurs mois au sujet des risques encourus par l'entrée en service du LHC nous laisse tous songeurs. Le bon sens nous fait penser qu'avant de se lancer dans un pareil projet, les théoriciens ont réfléchi aux conséquences possibles. L'attrait intellectuel est pour nous, simples péquins, de constater que la science est confrontée depuis plusieurs décennies à des questions insolubles; et qu'elle se donne des moyens importants pour espérer une percée significative dans la compréhension de l'Univers. Cela va bien au-delà de la cosmologie et nous interpelle sur les grandes questions philosophiques " d'où venons-nous, de quoi le monde est-il fait ? "

La physique d'aujourd'hui bute sur cinq grands problèmes théoriques :

  • Il y a celui qui empêche de réunir la théorie quantique (l'infiniment petit) et celle de la relativité générale (l'infiniment grand) dans une théorie unifiée. Où ce qui est vrai dans l'une est aussi vrai dans l'autre.
  • Pourquoi les particules ont-elles une masse ?
  • Pourquoi la matière a-t-elle "triomphée" de l'antimatière ?
  • Quelle est la matière invisible qui semble influencer le mouvement des galaxies ?
  • L'accélération de l'expansion de l'Univers est-elle influencée par l'énigmatique énergie noire ?

Les quatre détecteurs vont permettre aux chercheurs de multiples expériences


Un aperçu du grand collisionneur de hadrons (LHC) et de son programme de recherche



12 photos de collisions galactiques. Nous sommes loin de connaître et comprendre toute la complexité de l'Univers. Crédit : NASA-ESA



L'infiniment grand et l'infiniment petit se rejoignent pour tisser l'infiniment complexe des molécules biologiques. Crédit : Jon Lomberg


  • Le LHC
  • Les opposants au LHC
  • jeudi 24 juillet 2008

    Cinéma - "Control" de Anton Corbijn


    Très beau premier film que celui de Anton Corbijn qui nous conte les dernières années de Ian Curtis du groupe Joy Division. Le film présenté à Cannes dans la section la Quinzaine des réalisateurs a été acclamé dans plusieurs festivals et a obtenu plusieurs prix.

    A la fin des années 70, en pleine vague Punk, un groupe anglais commence à faire parler de lui et va inspirer toute la Coldwave à venir (comme The Cure). Pourtant au final Joy Division et son chanteur Ian Curtis n'ont sorti que deux albums studio. Mais les bons amateurs de rock comprennent l'importance de l'oeuvre novatrice.

    Originaire d'une triste banlieue proche de Manchester, Ian Curtis ne fait pas partie de la classe aisée. Cela ne l'empêche pas de se procurer de bons disques. Avant d'être un créateur, l'artiste écoute, découvre, intériorise ce qui se fait de mieux. Il se nourrie des Who, du Velvet Underground, des Stooges. Il aime David Bowie, Iggy Pop, Lou Reed, Jim Morrison, Janis Joplin. Il lit Nietzsche, Sartre. Dans l'intimité de sa chambre on découvre un Ian Curtis absorbé par l'écoute assidue des fameux albums Ziggy Stardust et Aladdin Sane de Bowie. Une opportunité lui permet de rencontrer des musiciens et de faire valoir ses talents de chanteur. Le groupe prend le nom torturé de Joy Division en référence à un livre qui décrit l'exploitation des jeunes femmes juives dans les camps de concentration. Curtis travaille comme assistant social dans la fonction publique. Il se marie très jeune (19 ans) et est rapidement père d'une petite fille. Bien qu'aimant il semble distant de sa femme et son enfant. Les succès en concerts, les articles de presse, la diffusion à la radio et les tournées sur le continent vont avoir rapidement des incidences sur sa santé et sa psyché fragile. Il découvre qu'il est épileptique et fait des crises violentes accentuées par l'alcool. De plus, il a rencontré une femme qui devient sa maitresse. Culpabilisé, stressé, il finit par perdre le “ Control ” et met fin à ses jours quelques heures avant de partir en tournée aux Etats-Unis.



    la bande-annonce du film


    “ Atmosphere ”


    “ New Dawn Fades ”

    dimanche 13 juillet 2008

    Transformation et morphing d'image

    Le dimanche on a parfois un peu de temps à perdre, on retrouve des bouts de papier sur lesquels on a répertorié des sites Web à découvrir. En voici un qui mérite assurément le détour. Il permet de transformer une image et de faire du morphing. Les métamorphoses sont époustouflantes et vous risquez d'y passer beaucoup de temps... Le principe est simple, il suffit d'uploader une photo puis de sélectionner le type de transformation souhaité. Bien du plaisir !


    Si comme moi vous aimez l'art, les trois premières transformations sont assez belles. La première s'inspire du peintre Modigliani, la 2ème de Botticelli et la 3ème du Tchèque Mucha (style Art nouveau).

    La ligne en dessous est franchement gag (enfant, manga, primate). Enfin les trois dernières images sont le résultat d'un changement ethnique.
    Vos réalisations m'intéressent, je me réjouis de les découvrir à mon adresse e-mail habituelle :

  • Face of the Future
  • dimanche 29 juin 2008

    Echecs - la défense Pirc

    Parmi les lecteurs de mon blog quelques-uns s'impatientent de n'avoir plus rien à découvrir sur les échecs... Pour les satisfaire voici une leçon captivante sur la défense Pirc qu'on appelait aussi défense yougoslave. J'aime l'utiliser avec les Noirs car après 1. e4 la réponse 1. ... d6 est innatendue pour certains joueurs. Toutefois cette ouverture comporte des risques importants pour les Noirs. Il vaut mieux en connaître certaines subtilités sous peine de se retrouver en difficulté. Les coups de départ :

    1. e4 d6
    2. d4 Cf6
    3. Cc3 g6 (prépare le fianchetto de Fg7)
    4. f4 (départ de l'attaque autrichienne)
    4. ... Fg7

    ou

    4. Cf3 (classique et solide à la manière de Karpov)
    4. Fe3 (moins commun)
    Je vous invite maintenant à suivre la belle leçon vidéo de 26 minutes de DiagonaleTV présentée par le GMI Eloi Relange avec comme prestigieux invité le GMI Jean-Luc Chabanon.



  • DiagonaleTV
  • Imineo (vidéos disponibles pour la modique somme de 3.99€)
  • vendredi 13 juin 2008

    Cours USD contre CHF et pétrole brut

    Pour les Suisses qui souhaitent se rendre aux Etats-Unis, j'ai ajouté un graphique de l'évolution sur 3 mois USD/CHF. Durant notre voyage à New York le cours était proche de la parité. Nous en avons largement profité !

    L'ascension du cours du pétrole nous préoccupe tous. Certains experts prédisent un baril proche de 200 dollars d'ici la fin de l'année.

    Les deux graphiques (dynamiques) sont dans la colonne de droite.

    dimanche 8 juin 2008

    Vacances à New York (10)

    La visite d'Ellis Island est particulièrement intéressante pour qui s'intéresse à l'histoire. On y découvre la facette d'une Europe pauvre, de populations en quête d'espoir. N'oublions pas qu'au début du XXe siècle les inégalités sociales et la précarité affectent douloureusement les classes les plus défavorisées. Sur le vieux continent la faim existe. On n'hésite plus à prendre le risque de s'installer ailleurs. Et ailleurs c'est l'Amérique et son formidable espoir d'amélioration. Alors on vend le peu que l'on a pour financer LE voyage. On sait aussi que les chances de revoir ceux qui demeurent au pays sont minces...

    En parcourant Ellis Island, j'entends des visiteurs parlés en langues slaves. Des vieux semblent même parler en yiddish. D'autres sont assis devant des ordinateurs et semblent tout excités. J'ai vite pigé, ils découvrent que leurs aïeuls ont transités par Ellis Island. Le temps nous manque, je m'assure juste que ces recherches sont possibles depuis Internet. C'est le cas et j'aurai tout le loisir de faire mes requêtes une fois rentré. Voici les résultats pour un des membres de notre famille :

    Arrivée de Charles Mairet à Ellis Island le 27 novembre 1920. Installation chez Louis Mairet dans l'Iowa.

    La fiche est précise et indique qu'il est agriculteur et vient du village de La Brévine.

    Quelques recherches complémentaires m'en disent un peu plus sur le bateau du voyage. Il s'agit du "Rochambeau" qui desservait la ligne Le Havre - New York pour la Compagnie Générale Transatlantique.

    Déclaration demandée aux officiers du "Rochambeau" au sujet de la cargaison.

    Pour terminer ce billet il est bon de garder à l'esprit que la Suisse n'a pas toujours été prospère. Qu'il fut un temps où certains de ses habitants n'ont eu d'autre alternative que d'émigrer. Combien de Valaisans sont partis s'installer en Argentine par exemple. Aujourd'hui on fait une honteuse distinction entre réfugiés politiques et économiques. Les Suisses les plus conservateurs devraient réfléchir un peu à leur passé !

  • Ellis Island il faut simplement s'inscrire pour les recherches détaillées
  • French Lines (listes de passagers)
  • dimanche 25 mai 2008

    Vacances à New York (9)

    Suite à notre excursion du côté de la Statue de la Liberté, nous avions prévu d'aller sur Ellis Island. Notre choix était judicieux. Ce lieu est hautement intéressant du point de vue historique. A la fin du XIXème jusqu'au milieux du XXème siècle la plupart des émigrants qui souhaitaient s'installer aux Etats-Unis passaient par cette petite île. Ne vous fiez pas à l'ambiance paisible de la photo car bien des drames personnelles s'y sont déroulés.

    Avant 1892 les gens qui venaient de la vieille Europe débarquaient à l'extrême sud de Manhattan (Fort Clinton). L'accueil réservé par les anciens habitants était empreint de méfiance et la cohabitation difficile. Comme souvent dans ces circonstances, le plus simple consiste à isoler les populations. Cela facilite aussi la besogne de sélection tellement humiliante et dégradante pour les émigrants. Il fut donc décider de faire transiter tous les nouveaux arrivants par Ellis Island. Les critères d'admission consistaient à être apte au travail et de ne pas devenir une charge pour la société. Par exemple, les personnes qui souffraient d'une infection oculaire tel que le trachome se voyaient souvent signifier un renvoi. Pour ceux dont les tests psychologiques pouvaient supposer qu'ils seraient des inadaptés sociaux, il en allait de même. Fréquemment le voyage du retour se faisait avec le même bateau d'arrivée. Lors de la sélection il pouvait arriver qu'un membre d'une même famille soit refoulé. Il s'en suivit des déchirements définitifs, car il était illusoire d'espérer tenter sa chance une nouvelle fois lorsque le candidat avait sacrifié toute sa fortune pour financer le voyage. Heureusement, il faut le dire, beaucoup ont tout de même pu rester. Les malades contagieux étaient mis en quarantaine dans l'hôpital de l'île, même s'il s'agissait plus d'un emprisonnement que d'autre chose.

    De nos jours, Ellis Island abrite le « Musée national de l'histoire de l'immigration des États-Unis ». Tellement absorbé par sa visite que j'en ai oublié de faire quelques photos des différentes salles et expositions thématiques à l'intérieur.

    Crédit: The Public Health Service at Ellis Island

    Crédit: Johnstown Area Heritage Association

    Source: http://international.loc.gov/learn/features/immig/introduction.html

    Crédit: George Eastman House

    Crédit: Associated Press

    Ci-dessus quelques photos collectées sur le Web. Elles se passent de commentaires.

  • The Ellis Island Foundation

  • Dans mon prochain billet je vous parlerai d'une émouvante découverte...